jeudi 16 juillet 2015

Bahasa indonesia

La langue officielle de l'Indonésie est le bahasa indonesia (littéralement, langue indonésienne). Il s'agit d'une variante de la bahasa malaysia. L'indonésien a été introduit par les hollandais durant la colonisation et a servi d'élément unificateur entre les nombreux peuples qui forment l'ensemble de l'archipel. Rappellons que plus de 17 000 îles forment l'Indonésie, et on y retrouve une des plus grandes diversité intra-nationale de langues, de religions, de coutumes, etc. L'introduction d'une langue commune a permis de mousser le sentiment nationaliste ce qui a mené à l'indépendance de ce pays assez jeune (l'indépendance a été déclarée le 17 août 1945, reconnue par les hollandais en 1949). Si à peu près tous les indonésiens parlent le bahasa indonesia, c'est la langue maternelle de seulement 20% de la population; des centaines d'autres langues étant toujours parlées un peu partout à travers le pays.

Pour les voyageuses francophones que nous sommes, le bahasa indonesia est une langue assez facile à apprendre. Seule difficulté, on ne peut pas reconnaître ou déduire la signification d'un mot par sa racine : rien à voir. Toutefois, l'alphabet utilisé est le même qu'en français, il n'y a pas du tout d'accents, la prononciation est assez facile aussi et il n'y a pas de grammaire. Les mots formant une idée sont simplement ajoutés les uns après les autres; il n'y a pas de conjuguaison de verbes non plus. Pour faire une phrase au passé, on ajoute un mot clé (genre "passé") dans la phrase. Cela se remarque chez les indonésiens qui parlent anglais car ils parlent toujours au présent; ce qui peut parfois mener à des problèmes de communication!

En débarquant en terre indonésienne, nous connaissions que deux mots : salam (bonjour) et terima kasih (merci) – même si ce dernier nous donne parfois encore du fil à retordre... Combien de fois avons-nous dit avec notre plus grand sourire “Terima SAKI!” C'est la rigolade à coup sûr, autant de la part de notre interlocuteur qu'entre nous trois.

À partir de là, nous nous sommes débrouillées. On rencontre toujours des gens qui parlent anglais, à différents niveaux, mais d'autres ne le connaissent absolument pas. Certains sont surpris : dès qu'on leur dit un Terima kasih ou un jalan jalan (“on ne fait que marcher” - réponse nécessaire pour tenter de décourager les conducteurs de becak qui nous abordent continuellement), ils nous demandent si on parle l'indonésiens. “Ya! Terima kasih, tidak pedas, satu, duah, tiga, empat...” (Oui! Merci, pas piquant, un, deux, trois, quatre...) ça les fait toujours rire.


Une collègue bourlingueuse du cégep, Carole, a donné à des amis, qui nous ont donné à leur tour, un petit dictionnaire indonésien-anglais. Celui-ci nous est bien utile (merci Carole!) et surtout à l'heure des repas. Nous sommes rendues assez bonnes pour déchiffrer les menus. D'abord, il faut connaître les quatre mots de base : ayam (poulet), mie (nouilles), nasi (riz) et goreng (frit). Juste avec ça, vous comprenez déjà la moitié du menu. Ensuite, on a appris bebek (canard), pecel (sauce aux arachides), cai ou sayur (légumes), sop (soupe), bakso (soupe aux boulettes de viande), lele (poisson), pisang (banane), nanas (ananas), apokat (avocat), apel (pomme), buah (fruit) et mata (yeux). Oui, oui, on a déjà eu la possibilité de choisir la soupe de yeux de boeuf (non, on ne l'a pas fait). Et le truc du parfait voyageur : il ne faut jamais oublier d'ajouter Tidak pedas après avoir donné sa commande!

En plus du petit dictionnaire indonésien-anglais, nous avons aussi le lexique du Lonely Planet ainsi qu'un guide G'palémo (produit par le Routard). Il s'agit d'un petit carnet avec tous les pictogrammes nécessaires pour se faire comprendre en voyage; si on a de la difficulté à communiquer, on peut simplement pointer ce que l'on essaie de dire. Cela nous permet de prendre contact avec les indonésiens; par exemple, ce vendeur de fruit dans la rue. Pendant qu'il nous coupait des fruits en morceaux, je lui pointais le fruit en question dans le g'palémo et il nous disait le nom indonésien. À la fin, il tenait absolument à continuer le jeu.


Comme on passe beaucoup de temps dans les transports, on en profite aussi pour tenter de traduire les affiches dans la rue pour améliorer notre vocabulaire. Ça passe le temps, et ça nous permet aussi de faire de belles rencontres. Comme cette jolie petite fille à qui on a donné une figurine de dromadaire dans le bus. Y'a pas vraiment de contexte, la photo est juste trop jolie pour ne pas vous la montrer!



Salamat jeppa!
Au revoir!

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