La langue officielle de l'Indonésie
est le bahasa indonesia (littéralement, langue indonésienne). Il
s'agit d'une variante de la bahasa malaysia. L'indonésien a été
introduit par les hollandais durant la colonisation et a servi
d'élément unificateur entre les nombreux peuples qui forment
l'ensemble de l'archipel. Rappellons que plus de 17 000 îles forment
l'Indonésie, et on y retrouve une des plus grandes diversité
intra-nationale de langues, de religions, de coutumes, etc.
L'introduction d'une langue commune a permis de mousser le sentiment
nationaliste ce qui a mené à l'indépendance de ce pays assez jeune
(l'indépendance a été déclarée le 17 août 1945, reconnue par les hollandais en 1949). Si à peu près
tous les indonésiens parlent le bahasa indonesia, c'est la langue
maternelle de seulement 20% de la population; des centaines d'autres
langues étant toujours parlées un peu partout à travers le pays.
Pour les voyageuses francophones que
nous sommes, le bahasa indonesia est une langue assez
facile à apprendre.
Seule difficulté, on ne peut pas reconnaître ou
déduire la signification d'un mot par sa racine : rien à voir.
Toutefois, l'alphabet utilisé est le même qu'en français, il n'y a
pas du tout d'accents, la prononciation est assez facile aussi et il n'y a pas de grammaire. Les mots formant une idée sont simplement ajoutés les uns après les autres; il n'y a pas de conjuguaison de verbes non plus. Pour faire une phrase au passé, on ajoute un mot clé (genre "passé") dans la phrase. Cela se remarque chez les indonésiens qui parlent anglais car ils parlent toujours au présent; ce qui peut parfois mener à des problèmes de communication!
En débarquant en terre indonésienne,
nous connaissions que deux mots : salam (bonjour) et terima kasih
(merci) – même si ce dernier nous donne parfois encore du fil à
retordre... Combien de fois avons-nous dit avec notre plus grand
sourire “Terima SAKI!” C'est la rigolade à coup sûr, autant de
la part de notre interlocuteur qu'entre nous trois.
À partir de là, nous nous sommes
débrouillées. On rencontre toujours des gens qui parlent anglais, à
différents niveaux, mais d'autres ne le connaissent absolument pas.
Certains sont surpris : dès qu'on leur dit un Terima kasih ou un
jalan jalan (“on ne fait que marcher” - réponse nécessaire pour tenter de décourager les conducteurs de becak qui nous abordent continuellement), ils nous demandent
si on parle l'indonésiens. “Ya! Terima kasih, tidak pedas, satu,
duah, tiga, empat...” (Oui! Merci, pas piquant, un, deux, trois,
quatre...) ça les fait toujours rire.
Une collègue bourlingueuse du cégep,
Carole, a donné à des amis, qui nous ont donné à leur tour, un petit
dictionnaire indonésien-anglais. Celui-ci nous est bien utile (merci
Carole!) et surtout à l'heure des repas. Nous sommes rendues assez bonnes
pour déchiffrer les menus. D'abord, il faut connaître les quatre
mots de base : ayam (poulet), mie (nouilles), nasi (riz) et goreng
(frit). Juste avec ça, vous comprenez déjà la moitié du menu.
Ensuite, on a appris bebek (canard), pecel (sauce aux arachides), cai
ou sayur (légumes), sop (soupe), bakso (soupe aux boulettes de
viande), lele (poisson), pisang (banane), nanas (ananas), apokat
(avocat), apel (pomme), buah (fruit) et mata (yeux). Oui, oui, on a
déjà eu la possibilité de choisir la soupe de yeux de boeuf (non,
on ne l'a pas fait). Et le truc du parfait voyageur : il ne faut
jamais oublier d'ajouter Tidak pedas après avoir donné sa
commande!
En plus du petit dictionnaire
indonésien-anglais, nous avons aussi le lexique du Lonely Planet
ainsi qu'un guide G'palémo (produit par le Routard). Il s'agit d'un
petit carnet avec tous les pictogrammes nécessaires pour se faire
comprendre en voyage; si on a de la difficulté à communiquer, on
peut simplement pointer ce que l'on essaie de dire. Cela nous permet
de prendre contact avec les indonésiens; par exemple, ce vendeur de
fruit dans la rue. Pendant qu'il nous coupait des fruits en morceaux,
je lui pointais le fruit en question dans le g'palémo et il nous
disait le nom indonésien. À la fin, il tenait absolument à
continuer le jeu.
Comme on passe beaucoup de temps dans
les transports, on en profite aussi pour tenter de traduire les
affiches dans la rue pour améliorer notre vocabulaire. Ça passe le
temps, et ça nous permet aussi de faire de belles rencontres. Comme
cette jolie petite fille à qui on a donné une figurine de
dromadaire dans le bus. Y'a pas vraiment de contexte, la photo est
juste trop jolie pour ne pas vous la montrer!
Salamat jeppa!
Au revoir!
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