La date : mardi 8 juillet 15h à mercredi 9 juillet 13h30
Le climat : il pleut à Osaka. Il semble y avoir eu une méga averse juste avant qu'on arrive puisqu'on a vu des cours d'école complètement inondées sur notre route entre l'aéroport et la ville. L'air est donc humide et chaud. Même chose mercredi matin. J'espère qu'on aura la chance de goûter à une belle journée ensoleillée japonaise à notre retour, avec son bruit strident de criquets! Je m'étais dit que le Japon ferait une bonne transition climatique entre le Québec et l'Indonésie, mais bon... on se jette direct dedans!
L'odeur : ça sent l'Asie, bien sûr mais aussi le savon et la viande.
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Nous voilà arrivées en Asie! Après une journée de vols très peu fatiguante (nous n'avions qu'une heure de correspondance entre chacun de nos vols, ce qui nous a à peine laissé le temps de faire pipi, grignoter et tenter de dépenser notre dernier 1.70$ CAN - Tiens, j'ai une petite devinette pour vous : qu'est-ce qu'on peut acheter dans un aéroport avec 1.70$ CAN?
En conséquence, nos noms ont été appelés à l'intercom de l'aéroport de Toronto et lorsque nous sommes arrivées en toute presse à notre porte d'embarquement à Vancouver, ils s'apprêtaient à faire de même).
En débarquant à Osaka, nous avons pris le train jusqu'au centre-ville où se trouve notre Capsule hotel.
Pour ceux qui ne sont pas familiers avec le concept, il s'agit d'un hotel dont chaque chambre, toujours individuelle, n'est qu'une petite capsule - mais pas si petite! - avec tablette, télé, radio et réveille-matin.
Voici de quoi ont l'air nos chambres! Alors, d'abord les hommes et les femmes sont séparés sur des étages différents. Il faut même une clé pour entrer sur l'étage des femmes, et c'est bien indiqué en entrant dans un anglais digne du traducteur Google : "the men do not put it in the women. the women do not put it in the men". Puis, on va dans la salle des casiers où l'un d'eux nous est attribué. Dans celui-ci, à peine assez d'espace pour un packsac de 40L, mais aussi un pyjama, une serviette de bain, deux serviettes de ryokan (bain chaud japonais) et une éponge sous vide à utilisation unique. On ne laisse donc pas nos bagages avec nous dans la capsule. On peut ensuite aller écouter la télé ou la radio dans notre capsule, ou encore aller se laver à la façon japonaise...
Une salle de bain japonaise typique comprend un bain chaud japonais entouré de douches basses. On doit d'abord se laver avant d'entrer dans le bain : on s'assoit sur le petit tabouret de plastique, et on se lave. Par contre, si vous êtes une japonaise, ne sous-estimer pas le temps nécessaire pour cette étape : vous allez laver méticuleusement chaque cm carré de votre corps... les cheveux à deux répétitions minimum, derrière les oreilles, entre les orteils... le visage avec un produit spécial... vous vous rasez les jambes, les aisselles, les bras... mais jamais le pubis. Bref, après tout cela, vous pouvez entrer dans le bain chaud (très chaud!) ou dans le sauna. Une fois bien réchauffé, vous retournez vous laver, plus sommairement cette fois-ci. Puis, vous passez à la salle de bain pour votre toilette. Encore une fois ici, ce doit nécessairement être très long.,
Au capsule hotel, tout est fourni : savons, shampooing, brosses à cheveux stérilisées, cure-oreilles, brosses à dent à usage unique, rasoirs, etc.
Il vous reste du temps après tout cela? Pas de problème, il y a aussi la bibliothèque à manga...
la salle de télé...
la salle pour manger avec sa machine distributrice à nouilles instantanées...
la salle de jeux vidéos...
Bref, on peut rester au capsule hotel sans avoir besoin de visiter la ville!
Mais nous avons quand même profité de notre soirée à Osaka pour dépenser les quelques joules d'énergie qui nous restaient. Nous sommes d'abord allées manger dans un izakaya que j'avais beaucoup apprécié lors de ma visite du Japon il y a deux ans. Nous avons bu ce que l'on appelerait par chez nous des "drink de filles" mais qui sont assez appréciés par tout le monde ici et nous avons mangé une variété de "petits plats".
Puis, la visite d'Osaka de nuit s'imposait. Le rythme nocturne des villes japonaises est hypnotisant. La foule se presse dans les pachinkos et autour des machines distributrices à tout ce que vous pouvez imaginer. Tout le monde a son cellulaire à la main (je fais un peu pik-pik avec ma vieille caméra digitale!). Les gens font la queue devant les restaurant, les kiosques de fast-food ou les boulangeries. Des boutiques aux néons criants sont remplis uniquement de machines à toutous (vous savez, ceux avec la pince où on sait d'avance que c'est impossible de gagner?).
C'est bruyant, c'est vivant. C'est aussi malheureusement l'exemple le plus extrême du consumérisme occidental.
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