vendredi 16 octobre 2015

À destination : Zadar

J'arrive à Zadar en fin d'après-midi et le soleil se pointe un peu le bout du nez. Malheureusement, je suis trop épuisée pour en profiter à cause de ma semaine festive à Pula et je me rends directement à l'auberge. Ça tombe bien car le lendemain, c'est dimanche! La Croatie est très tranquille les dimanches et je décide d'en profiter.

Je me permets donc de rester au lit assez tard le dimanche, mais je finis par me lever pour aller me promener dans la vieille ville de Zadar. Il fait froid et gris et la ville est déserte. Après le charme de Pula et de Rovinj, je demeure assez neutre devant Zadar. C'est beau, mais pas vraiment sexy. D'ailleurs, je réalise maintenant que je n'ai pris aucune photo de la vielle ville de Zadar! Cela ne me dérange pas, je profite de la tranquilité.

 En arrivant au bout de la péninsule que forme la vieille ville, je découvre l'extraordinaire Orgue de la mer. Un système de tuyaux ont été mis en place sous une section de la promenade. Lorsque l'eau est projettée dans les tuyau, cela crée de la musique. Les notes et leur intensité varie donc en fonction des vagues. C'est extraordinaire. Je reste sur place près de deux heures, simplement à apprécier la musique de la mer et à lire. C'est tellement relaxant! En écoutant les deux vidéos, vous verrez que la mélodie change beaucoup d'une fois à l'autre.



Après avoir réussi à me sortir de ma léthargie, je continue ma balade vers l'hôtel, à la recherche d'une épicerie ouverte. Je vois un parc et décide d'essayer de le traverser pour sortir de la vieille ville. Je me balade puis je me retrouve au fond du parc. Il n'y a personne et je suis toujours très relax après le moment méditatif que j'ai passé à l'Orgue de la mer. Tout à coup, j'aperçois un mouvement dans l'arbre sur le bord du sentier. Rapidement, je réalise qu'un homme se tient là, les culottes baissées et la tête cachée derrière une branche. Et il se fait allègrement tourner le zouizoui alors que je m'avance vers lui. Je ne sais pas du tout comment réagir, en fait, je ne comprends pas tout de suite ce qui se passe. Je continue donc mon chemin comme si de rien n'était, mais pour cet individu, l'objectif d'être vu a bien été atteint et c'est en entendant sa satisfaction sexuelle que je m'éloigne, en essayant d'avoir l'air de rien, mais réellement paniquée à l'intérieur. Je quitte ce parc le plus rapidement possible et me trouve vite un café pour un verre de vin. Ouf! Merci aux quelques personnes qui étaient sur Facebook à ce moment et qui m'ont permis d'exorciser un peu ce moment! 

J'ai trouvé le souvenir parfait de la Croatie!
Le lendemain matin, c'est le déluge total à Zadar. Je décide donc de passer la journée dans un café pour travailler sur mon article du Mouton Noir. Nous sommes quelques-uns à l'auberge à attendre dans le salon que la pluie se calme pour sortir. On discute, on partage nos plans pour la journée. C'est alors que je fais la rencontre de Santiago (Santi) qui doit lui aussi passer la journée à travailler. On décide donc de le faire ensemble et ce sera ainsi pour les trois prochaines journées puisque la pluie n'aura jamais arrêté entre-temps. On trouve rapidement une petite routine parfaite pour nous deux : on se rend à la pâtisserie pour choisir le déjeuner, qu'on ramène au Caffè Piano Bar, on travaille comme des débiles pendant 6 à 8 heures, puis on s'arrache à nos écrans. Puis, on passe nos soirées à jaser, s'occuper du souper (on s'est même payé la traite dans un super resto!) ou à aller lire et écrire à l'Orgue de la mer (on est accros!). 



Nous avions tous les deux les mêmes plans de visiter les deux parcs nationaux à proximité de Zadar, Krka et Plitvice, mais il n'arrête jamais de pleuvoir. Mon séjour à Zadar s'allonge quotidiennement d'une journée, alors que j'attends patiemment le retour du beau temps (je ne l'ai toujours pas vu depuis mon arrivée en Croatie celui-là, sauf la première journée à Zagreb). Selon les prévisions météorologiques qui semblent s'améliorer pour le jeudi et le vendredi, on décide de visiter les parcs ces deux journées et on réalise qu'il serait beaucoup plus économique (et pratique) de louer une voiture plutôt que d'utiliser les transports touristiques. On se loue donc une petite voiture pour 4 jours.

120$ pour 4 jours, kilométrage illimité!


Le jeudi, c'est le départ vers Krka. Danie que l'on a rencontré la veille nous accompagne. Après un arrêt dans la jolie ville de Sibenik pour le dîner, on arrive au parc national. C'est superbe! Une balade d'environ 2 heures nous mène autour d'une rivière karstique et sa majestueuse chute d'eau. Santi et Danie ont prévu se baigner : moi, il en est hors de question, je suis bien trop frileuse! Mais finalement, je me dis que l'occasion est trop belle et je me lance. C'est froid un peu au début, mais on s'habitue rapidement. On nage jusqu'à un rocher qui se trouve à peine à 7-8 mètres de la chute (tout un défi à cause du courant qui nous repousse) et on trippe comme des bananes. Le parc nous séduit. On termine la journée par un autre repas à Sibenik puis on rentre à l'auberge.











Le lendemain, Santi et moi partons pour le Parc national des lacs de Plitvice, principal attrait touristique de la Croatie. Ce parc est placé sur la liste du patrimoine mondial de l'UNESCO et il ne faut pas chercher longtemps pour comprendre pourquoi. Une balade de 6 heures (et c'est même pas la plus longue!) nous mène le long d'un système de 16 grands lacs reliés entre eux par pas moins de 92 cascades! Partout où l'on pose le regard, il y a une chute. Le bruit de l'eau nous accompagne toute la journée. On est chanceux : c'est l'automne dans le parc et les couleurs d'automne sont probablement à leur meilleur et l'eau est claire, turquoise. J'ai l'impression de marcher dans le plus grand casse-tête 3D de la planète. Le sentier en rondins de bois sur lequel on marche est extrêmement bien fait : on a l'impression de marcher sur l'eau, sur et sous les cascades mais sans jamais se mouiller.








Le lendemain, on quitte tous les trois (Santi, Danie et moi) pour Split. Malheureusement, c'est encore le déluge et notre plan initial de nous trouver une petite plage en chemin est à l'eau. On est tous d'accord qu'on a jamais vu autant de pluie de notre vie (et malheureusement, j'apprendrai que ce n'est pas fini). On arrête quand même à Trogir, un petit village placé sur le patrimoine mondial de l'UNESCO mais la ville est complètement inondée. Il y a tellement d'eau qu'il est plus facile de marcher nus-pieds dans la rue qu'en gougoune. Tout est désert, mais on trouve un petit resto pour un repas de fruits de mer. Puis, on continue notre chemin vers Split, qui est aussi sur le patrimoine mondial de l'UNESCO. C'est vraiment dommage pour Danie et Santi qu'il fasse si mauvais car ils doivent repartir le lendemain et tout est tellement mouillé qu'il est difficile d'apprécier la beauté de ces vieilles villes.

À Split, on décide de sortir pour notre dernière soirée ensemble, mais finalement c'est encore et toujours le déluge et la ville est déserte. Pour notre part, on se perd dans le dédale de petites rues en cherchant un bar recommandé par l'auberge et on finit par s'arrêter dans un café pour prendre un verre de mauvais vin, complètement trempés. En rentrant à l'auberge, Santi vérifie la météo et en observant la carte du monde des précipitations, on voit que la Croatie est l'endroit sur la planète où il pleut le plus. C'est tellement absurde qu'on est morts de rire.

Danie et Santi, qui m'assurent depuis le début de notre aventure ensemble qu'ils n'ont aucun intérêt l'un pour l'autre, ont débuté par se taponner subtilement jusqu'à ne plus se lâcher d'une semelle. Ils décident de manquer leur vol pour le lendemain qui devait mener Santi vers Lisbonne et Danie vers Rome et de s'envoler ensemble pour une semaine à Malte. J'embrasse donc mes deux nouveaux amis après leur avoir fait promettre que s'ils finissent par se marier un jour, je serai la demoiselle d'honneur. Histoire à suivre!

3 commentaires:

  1. Merci CAT de nous faire voyager avec toi. C'est vraiment magnifique! Denise

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  2. Dommage que Dame Nature est capricieuse, n'empêche que tes photos sont magnifiques! Poussez par le vent, partout où la route te mène, quelqu'un t'attend...xxx

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  3. Ah Ben là tu m'as eu! Fin inattendue!

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