vendredi 25 septembre 2015

À destination : Zagreb

Pour une fille qui voulait quitter Paris, son froid et sa grisaille... tout un échec! C'est le déluge ici à Zagreb et je constate que la limite inférieure de degrés Celsius que  mes vêtements me permettent de supporter est déjà presque atteint. Quoi qu'il en soit, j'en ai tout de même profité pour faire quelque chose de très très important, et très agréable, et que je remets à plus tard depuis des jours, voire des années : la très grasse matinée.

Mais commençons du début...

Comme je l'ai déjà dit, j'ai choisi la Croatie sur un coup de tête. C'est bien la première fois de ma vie que j'achète un billet d'avion la veille du départ et que la seule chose que je connaisse du pays choisi est le nom de sa capitale. Je ne savais donc aucunement à quoi m'attendre. Et c'était exactement le genre de truc dont j'avais envie pour mon voyage : faire ce qui me plait quand ça me plait.

En Europe, on peut toujours compter sur un bon coup de main pour prendre des décisions! 


Mais, heureusement, il semble que j'aie fait un bon choix. Dès mon arrivée en Croatie, je me suis sentie bien. J'ai immédiatement trouvé qu'il y avait énormément de végétation (sûrement normal après avoir passé les dernières semaines dans le désert de la Palestine, puis le béton de Paris). Et les croates me donnent l'impression d'être tous très calmes. Ça fait du bien.

Je me sens encore très fatiguée, mais voyant les prévisions météo des jours suivants, je me suis botté les fesses pour me lever et profiter de ma première journée à Zagreb : la seule où le soleil s'est pointé le nez. Je suis donc partie pour le classique tour de la ville à pieds. C'est très joli ici. Il y a plein de parcs, l'architecture est jolie (même si c'est rempli de grafitis) et on sent bien le mélange entre l'héritage slave et austro-hongrois.






Impressionnant marché de Dolac.

Un gentil croate m'a vendu du raisin en français « cinq kunas s'il-vous-plait, jolie demoiselle ». Note pour les p'tits loups : je portais ma robe rouge!


Rappel parisien

Je me suis fait un ami.

Souvenirs typiques de Croatie.

La ville est assez petite, j'ai donc fait le tour des lieux historiques assez rapidement. Il y a beaucoup de musées à Zagreb, mais ce sont surtout des musées d'art et je ne suis pas une grande fan (je n'y connais rien alors ça m'ennuie assez vite...). J'ai donc opté pour un musée plutôt original et qui a attiré mon attention : le Musée des coeurs brisés. Il s'agit d'un lieu où plein de gens de partout sur la planète ont envoyé un objet qui représente une rupture  (pas seulement amoureuse, il y a aussi des ruptures de liens familiaux ou d'amitié), accompagné d'un texte. Certaines histoires sont drôles, d'autres assez touchantes. Le musée n'est pas très grand mais j'ai trouvé que c'était juste assez long. Jusqu'à ce que j'arrive à la dernière histoire, elle était assez longue et intéressante - l'objet exposé était un paquet de noyaux d'olives. J'étais tout absorbée à ma lecture et j'avais hâte de savoir quel était le lien entre ce paquet de noyau d'olives et l'histoire d'amour, quand une femme et son amie sont arrivées en parlant très fort et m'ont carré poussé de là pour pouvoir prendre des photos sous tous les angles du paquet d'olives. Je ne sais pas si ce sont des personnages de l'histoire, en tout cas elles s'imposaient et puisque j'avais terminé la visite, j'ai quitté sans connaître la fin de l'histoire. Mystère!



J'ai terminé la journée sur une terrasse avec un énorme verre de vin à 3$. C'est la belle vie!




Depuis deux jours, c'est le déluge. Alors j'en ai profité pour faire la vraie grasse matinée, jusqu'à 11h et 13h puis j'ai pris une petite routine, comme une vraie habituée de Zagreb. Je me rends à la pâtisserie au coin de la rue (il y en a à tous les coins de rue), j'achète un truc, je traverse la rue dans un des nombreux cafés (il y en a 4 à tous les coins de rue et au moins 10 entre chaque coin de rue, bref, ils sont partout! et toujours bondés), je commande un café (délicieux) et je me mets au travail parmi les Croatiens qui passent pour le café ou un verre, la musique à plein volume et la fumée de cigarettes. Je quitte vers 18h30 quand l'ambiance du café change carrément : les lumières s'éteignent, les néons s'allument et la musique, qui était déjà assez forte, devient assourdissante.



En plus de passer vraiment beaucoup de temps à me chercher un Couchsurfing (échec total - deux personnes ont accepté, puis ont annulé), ça m'a permis de travailler pas mal sur mes projets pour la Palestine;
- rapport de dépenses : fait! Il faut maintenant que je trouve une imprimante et un scanner pour l'envoyer;
- rapport de mission demandé par la CSQ : fait! Ce fut assez difficile car j'ai dû résumer en quelques phrases 10 jours considérablement bien remplis et des tonnes et des tonnes d'information;
- lecture de mes 175 pages de notes manuscrites : à peu près aux 2/3 fait. C'est le bordel... c'est écrit en fran-glais, avec des ratures, des mots à demi complétés, pas de barres sur les t, pas de points sur les i, des flèches et des numéros qui ramènent à d'autres paragraphes... bref. C'est quand même une vraie mine d'information et je pense que je trouverais encore plus dommage de perdre mes cahiers de notes que mon passeport!

Il me reste encore beaucoup de travail. Je dois rédiger deux textes pour le rapport de mission pour le CISO, pour le 20 octobre; un sur l'histoire de la Palestine et un autre sur les camps de réfugiés. Marc m'a demandé d'écrire un texte sur le mouvement syndical en Palestine pour le Mouton Noir, date de tombée le 11 octobre et la date de tombée pour la prochaine Riposte est le 5 octobre. Je ne crois pas réussir à tout faire! Enfin, s'il continue à pleuvoir comme ça, ça ira peut-être.

Demain, par contre, je prends congé puisque je bouge! Je vais prendre l'autobus assez tôt pour me rendre dans la ville de Pula, tout à l'ouest et sur le bord de la mer. Il annonce déjà plus beau là bas qu'à Zagreb. J'ai hâte de voir la mer!

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