À destination : Jérusalem
M'y voilà enfin! La Palestine! Après
9 mois d'espoir et d'attente, j'ai de la misère à réaliser que
cela se réalise enfin. Je ne veux pas que cet article soit trop
long, alors je m'y mets directement.
J'ai rencontré le groupe avec qui je
réalise le stage à l'aéroport et nous nous sommes embarqués pour
nos 20 heures de vol. Comme nous volions sur Air France, nous avions
droit au gros luxe. Comme par exemple, du vin et du porto avec notre
repas. J'ai aussi pu confirmer que je suis maintenant assez vieille
pour dormir dans l'avion! Seul fait à mentionner : dès que nous
avons commencé à survoler Israël, plus personne n'avait le droit
de circuler dans l'avion. Un garde faisait du va-et-vient pour
s'assurer que nous étions bien attachés et tranquilles.
Nous sommes arrivés à Amman en
Jordanie autour de 20h. Après l'achat du visa jordanien (presque
100$!), nous avons rencontré Lisa Arnold, une australienne qui
connaît bien la Palestine et qui accompagne régulièrement des
groupes comme le nôtre. Direction l'hôtel pour un bon souper et un
court dodo et on repart le lendemain.
Nous sommes arrivés à Jérusalem
beaucoup plus tard que prévu. La visite de la vieille ville était à
l'horaire ce soir-là, mais finalement, nous n'avons eu le temps que
d'aller souper. Nous sommes allés dans un restaurant palestinien
(nous n'encourageons que palestinien : hôtels, restos, bière et
vin) où j'ai mangé un délicieux plat palestinien dont le nom
m'échappe. Nous avons fumé du narguilé (shisha ou argeelesh) et bu
du vin palestinien en jasant avec le serveur, Noor, un palestinien
super allumé qui nous a raconté plein d'histoires de check-point et
qui a partagé son point de vue avec nous sur la situation de son
pays. C'était vraiment intéressant.
À mon lever ce matin, j'ai remarqué
qu'il y avait beaucoup de brume sur Jérusalem, on pouvait à peine
voir trois immeubles plus loin. J'ai été surpise puisque nous
sommes en plein désert, mais je n'ai pas poussé la réflexion plus
loin. Lorsque je suis descendue déjeuner, on m'a appris que c'était
en fait une tempête de sable. J'étais contente d'expérimenter
cette condition climatique pour la première fois, mais
malheureusement, cela voulait dire que nous n'aurions aucune
visibilité pour la journée. Comme nous partions à la découverte
de Jérusalem et que celle-ci est fait de collines et de quartier en
surplomb, nous avons manqué beaucoup de paysages.
Nous devions dîner dans une famille
qui a vu sa maison être démolie six fois (et qui l'ont reconstruite
à chaque fois, sauf la dernière, notamment avec l'aide du ICAHD),
mais finalement ils étaient malades et ont dû annuler. Nous avions
donc la soirée pour, soit partir à la découverte de la vieille
ville de Jérusalem, ou rencontrer un ami d'une collègue du groupe
qui travaille pour un syndicat Palestinien. Lucie, Julie et moi avons
décidé de visiter la vieille ville et nous nous sommes baladées
dans celle-ci pendant plusieurs heures.
Le mur des Lamentations date du Temple
de Jérusalem des juifs du 1er siècle. C'est l'endroit le plus saint
de la religion juive pour la prière. L'esplanade est donc remplie de
juifs; les hommes d'un côté, les femmes de l'autre. Du côté des
hommes, il y a moins de monde mais beaucoup d'activité : un groupe
chante et danse en rond et plusieurs juifs orthodoxes lisent la Torah
à proximité du mur. Du côté des femmes, c'est bondé et plus
tranquille.
Nous avons aussi trouvé notre chemin
jusqu'à l'église du Saint-Sépulcre, où se trouve des trucs
vraiment bizarres. Comme par exemple la pièce de bois sur laquelle
Jésus était posé à l'intérieur de son tombeau, plein de morceaux
de rochers à même les murs de l'église qui sont enfermés dans des
boîtes de plexiglass et des petites boîtes ornées d'objets
religieux dans lesquelles les gens s'infiltrent pour faire une prière
sur une grande plaque de marbre. Je vais devoir faire un peu de
recherche sur cette église pour comprendre ce que j'y ai vu ainsi
que le comportement des fidèles qui y sont.
Je n'aime pas du tout cet article que
je trouve précipité. Il y a tant d'injustice que j'ai à crier...
Je n'ai pas le temps d'appronfondir les sujets comme je le faisais en
Indonésie mais je compte bien le faire après le stage. Pour
l'instant, je ne veux que profiter au maximum de chaque moment passé
ici!
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