Après avoir passé le dernier mois à profiter des siestes de Victoria pour préparer la maison et les bagages, nous partons enfin lundi midi en compagnie de Mamie. Arrêt stop à Trois-Rivières, le temps d'un tartare (c'est obligé : le meilleur tartare de boeuf au monde est servi ici) et d'un dodo, nous reprenons la route le lendemain matin vers Mascouche pour présenter Victoria à mes grands-parents maternels.
Nous partons ensuite pour l'aéroport où on fait nos bye bye à Mamie. Sauf Victoria qui dort profondément au milieu de la cohue.
Le trajet en avion se passe comme un charme, pas un couinement tant au décollage qu'à l'atterrissage (bravo Fred Lortie et Tony!). Entre les deux, le Bébou dort profondément dans son petit berceau d'avion.
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| Trop cuuuuuute |
Les parents sont confortables aussi : nous avions réservé le siège associé au berceau qui se trouve dans la première rangée juste après la classe affaires. Rémy est une rangée derrière. Mon voisin de siège arrive, avec un chien d'assistance! Les agentes de bord constatent immédiatement que le chien et le berceau sont incompatibles. Ils déplacent donc l'homme et son chien et donnent la première rangée au complet à la famille Bourdillon. La grande classe!
Arrivés à Paris, Victoria n'apprécie pas trop que l'on échange son petit berceau pour le porte-bébé. La file est interminable pour les douanes... On rassemble notre courage, mais pas bébé, qui se met à hurler bien fort. Un agent vient immédiatement nous chercher et nous amène directement au guichet. Entre-temps, Victoria ne pleure déjà plus. Nous voilà déjà en Europe. Cinq minutes plus tard, elle affiche son plus beau sourire pendant qu'on récupère les bagages. Elle est déjà bien futée cette petite!
Nos craintes se confirment. Notre TGV est annulé car toute la France est paralysée par une grève contre la réforme des retraites. Heureusement, nous avions déjà acheté un 2e billet pour un train régional en plan B et celui-ci part comme prévu. Il faut toutefois se rendre à la gare d'Austerlitz. Normalement, c'est en RER que nous aurions fait le déplacement, mais avec bébé, bagages et grève, c'est impossible. C'est donc en taxi que nous nous y rendrons, c'est cher mais c'est la seule option. Le chauffeur nous accueille dans sa voiture en nous prévenant que le trajet risque d'être long ; la grève génère des embouteillages monstres. Pourtant, nous avons encore de la chance car nous arrivons à la gare dans l'heure, comme en temps normal.
La gare est quasi-déserte, plusieurs commerces sont fermés et il fait plutôt froid. Or, nous avons 5 heures à attendre pour le train. Nous trouvons refuge dans un salon fermé, confortablement assis dans des fauteuils avec wifi et bibliothèque en libre service, à somnoler ou à observer les nombreux énergumènes parisiens qui viennent s'y réfugier. Victoria ne se rend compte de rien, bien endormie dans sa coquille.
Le train arrive enfin, il ne reste plus que 4 heures à notre long périple. C'est les parents qui n'en peuvent plus, car bébé a bien dormi tout le long.
La chance nous sourit encore dans le train ; tous les wagons sont relativement pleins, sauf le nôtre. Nous occupons une cabine de 6 sièges à nous seuls, ce qui nous laisse faire une sieste et langer bébé directement sur place. Victoria est toujours de bonne humeur, elle commence seulement à s'impatienter lorsqu'on l'habille et la place pour une dernière fois dans sa coquille, en arrivant près de Brive-la-Gaillarde. Sur le quai, il y a Papi Bou qui nous attend et qui rencontre sa petite-fille pour la première fois.
Encore 15 minutes de voiture, sous la flotte (comme il pleut!) et nous voilà enfin arrivés à Objat. Nous resterons ici jusqu'après les Fêtes, puis nous comptons partir passer quelques semaines en Espagne.
Voiture - Avion - Taxi - Train - Voiture en plus de 50 heures, c'est pas un petit premier voyage pour Victoria. Nous n'en revenons pas comme elle a été gentille et patiente. Un vrai bébé voyageur!
